ÎLE SAINT-JEANLa colonie de l’île Saint-Jean (Île-du-Prince-Édouard) est fondée en 1720 par des colons venus de France et d’Acadie. Cependant, elle se peuple principalement par les réfugiés acadiens de la Nouvelle-Écosse à partir de 1749. L’île devient aussi un refuge pour des centaines d’Acadiens fuyant la Déportation de 1755.

Suite à la chute de Louisbourg, en 1758, l’île Saint-Jean tombe aux mains des Britanniques qui procèdent à la déportation de quelque 3000 habitants vers la France. Au cours de la traversée et dans les mois suivants leur arrivée, les deux tiers meurent par noyade ou de maladie. Parmi les survivants, plusieurs s’installent en France, d’autres reviennent sur les côtes du golfe du Saint-Laurent, certains se rendent dans les Antilles, mais le plus grand nombre s’établit en Louisiane en 1785.

Environ 1100 insulaires ont évité la déportation en 1758. La plupart se réfugient sur la terre ferme. Avec le temps, ils prennent racine au Nouveau-Brunswick, en Nouvelle-Écosse, en Gaspésie, aux îles de la Madeleine et à Miquelon. Certains se rendent même en Louisiane. Un petit nombre, par contre, revient à l’île. Leurs descendants forment la communauté acadienne d’aujourd’hui.

Source : texte inscrit sur le Monument.